Elsa JOUSSEAUME, joueuse du club de Tartas, a terminée 2ème lors de la Finale nationale du Challenge Benjamine (les U13) qui s’est déroulée à Paris ce vendredi 22 avril. La Ligue Nouvelle-Aquitaine de basketball est très fière de la compter parmi ses licenciées.
Accompagnée de sa maman, nous avons pu revenir sur les temps forts de cette expérience riche en émotions. De même, nous avons pu recueillir le retour avisé de son éducateur, Clément MARTIN.
Elsa JOUSSEAUME, U13 du Club de Tartas (Landes)
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Elsa : je m’appelle Elsa Jousseaume, j’ai 12 ans et je joue dans le club de Tartas situé dans les Landes.
Peux-tu m’expliquer ton expérience lors de ces différents Challenges benjamins ?
Maman Elsa : on a commencé en janvier avec la première phase au sein de notre club. Par la suite, nous avons envoyé les résultats au Comité. Ils ont gardé les deux meilleur(e)s de chaque club. Donc Elsa a été conviée à la finale départementale en février à Mont-de-Marsan, où il y avait entre 20 et 25 filles et autant de garçons.
Elsa : puis le comité a gardé les 4 premières filles et les 4 premiers garçons qui ont fait la finale régionale à Serres Castets en mars ; et de là, ils ont gardé le premier garçon et la première fille qui sont partis faire la finale nationale à Paris.
Est-ce que tu peux m’expliquer en quelques mots, comment se déroule le Challenge benjamin(e) ?
Elsa : c’est un Challenge où l’on travaille un peu de tout, comme les passes ou encore le shoot. Il y a 4 épreuves :
- L’épreuve Marine Johannes : c’est une épreuve de dextérité et de tirs en doubles pas main droite et main gauche à partir de trois spots.
- L’épreuve Nicolas Batum : c’est une épreuve de de dribbles, passes et tirs : on doit faire deux doubles pas et ensuite on enchaîne avec trois passes.
- L’épreuve Sandrine Gruda : c’est une épreuve d’adresse. C’est que du shoot avec sept spots de shoot (1, 2 et 3 points).
- L’épreuve Evan Fournier : c’est une épreuve de lancers-francs. Il faut tirer deux lancers francs et après, on doit aller mettre un pied dans le rond central.
A chaque épreuve, on cumule des points qui permettent d’établir le classement final.
Peux-tu m’expliquer maintenant ton expérience à Paris ?
Elsa : c’était super ! Après, je n’ai pas trop stressé parce que je me disais que c’était la dernière fois que je le faisais, car je l’avais fait l’année dernière aussi jusqu’au niveau départemental. Mais comme je ne pourrais pas le faire l’année prochaine, j’ai profité au maximum.
C’était globalement une bonne expérience ?
Maman Elsa : ah oui oui elle était ravie.
Elsa : ah oui oui je suis vraiment très contente de cette expérience.
Maman Elsa : c’est une expérience unique, parce que comme elle disait, c’est une benjamine deuxième année donc c’était la dernière année où elle pouvait espérer le faire. Et puis, dans le séjour était inclus l’accès aux finales de Coupes de France le lendemain.
Vous avez pu assister, par exemple, au match Basket Landes – CJM Bourges ?
Elsa : oui il y avait une très très bonne ambiance.
Maman Elsa : comme dit Elsa, l’ambiance à Bercy était vraiment extraordinaire. Et avec les deux prolongations, c’était grandiose. Elsa a pu prendre des photos avec les joueuses. Elle a vraiment pu profiter tout autant que nous, car c’était la première fois que nous venions en famille à Paris. Grâce à Elsa, on a pu visiter Paris sous le soleil !
Qu’est-ce que tu vas faire la saison prochaine ?
Elsa : je vais bien sûr continuer le basket, après je vais voir pour, peut-être, faire les détections pour intégrer Basket Landes pour les U15 Elite et si je ne suis pas prise, je vais voir si je reste à Tartas ou si je change de club.
Que pensez-vous du résultat de votre fille ?
Maman Elsa : pour nous c’est une fierté de voir Elsa arriver à aller aussi haut. Elle a abordé toutes les finales très sereinement, sans se laisser envahir par le stress, pour profiter au maximum à chaque fois. Au niveau du club, elle a fini première. Au niveau départemental, également. Elle s’est qualifiée, c’était bonus, on était ravie qu’elle en arrive là. Elle a donc atteint la phase régionale, en se disant « on y va, c’est la cerise sur le gâteau ». Personnellement, on savait ce qu’elle était capable de faire mais après, il y a tout le contexte qui fait que ça peut changer à tout moment, le stress, la fatigue, même l’ambiance ! C’est quand même un concours sur 4 épreuves et il faut être prêt physiquement mais surtout mentalement le jour-J. Et là, elle a fini première, ce qu’on n’avait pas du tout envisagé. Et c’est là que nous nous sommes rendu compte que les billets pour Paris c’était pour nous. On n’a pas dit non ! On est très fiers, le club l’est aussi forcément. Paris c’était l’apothéose, son club était derrière elle, tout le monde l’a félicité et était fier qu’elle ait pu porter les couleurs de la PST Basket Tartas aussi haut.
Ça ouvre la voie aux futures benjamines qui ont vu ce qu’Elsa a fait, vu que c’est possible et surtout que c’est possible même venant d’un petit club. Nous, on est forcément ravis et on a passé un super week-end à Paris. Franchement, de nous-même, pour aller voir la Coupe de France, on n’y serait pas allé, on l’aurait regardée à la télé. Là, on l’a vécu en direct, c’était un week-end extraordinaire et on n’est pas prêt de l’oublier.
On souhaite remercier la Fédération, la Ligue Nouvelle-Aquitaine, le Comité des Landes, le club de Tartas et Clément, son éducateur, qui ont permis à Elsa de participer à ce Challenge, qui donnent la chance aux jeunes de pouvoir vivre des expériences exceptionnelles comme celle-là. Un grand merci à tous !
Clément MARTIN, Educateur du club de Tartas
Depuis combien de temps suivez-vous Elsa ?
Clément : cela fait maintenant 5 ans que je suis au club de Tartas et donc cinq ans que je suis Elsa et ses coéquipières lors des entraînements.
Comment pourriez-vous définir Elsa ?
Clément : Elsa, au début, c’était une fille qui n’avait pas forcément confiance en elle sur le terrain, qui était fixée sur deux, trois capacités qu’elle avait. Quand elle s’est rendue compte qu’elle pouvait faire plein d’autres choses, ça a fonctionné. Elle a voulu tout imiter, surtout les filles de Basket Landes en allant les voir jouer. Même vis-à-vis de ses coéquipières : si l’une de ses coéquipières savait faire quelque chose, il fallait automatiquement qu’elle aussi sache le faire, que ça soit un jour après, une semaine voire un mois après. Ce n’est pas moi qui l’ai formée à ce qu’elle est maintenant, c’est vraiment elle quoi. J’ai offert la même chose à tout le monde et c’est vraiment elle qui prenait toujours plus.
Si maintenant je dois parler de son caractère, j’ai toujours fait des concours et elle a toujours gagné quasiment tous les concours qu’on a fait. Ce sont des concours de fondamentaux, comme ce que propose le Challenge benjamin(e). On fait des concours comme ça, mais une fois, elle a perdu lors de la première semaine et c’était la fin du monde.
Elle est déterminée et elle a une soif de vaincre mais elle s’en donne toujours les moyens. Elle a beaucoup de talent sur tous les aspects basket, mais elle a dû changer ses appuis, son tir et plein d’autres détails, mais à chaque fois elle l’a fait. Elle s’est vraiment donné les moyens pour arriver à ce niveau. C’est la joueuse exemplaire quand on veut aller au plus haut.
Si je dois rajouter une caractéristique primordiale sur Elsa, elle a toujours voulu gagner avec son équipe et elle a aidé certaines de ses coéquipières à prendre confiance grâce à son leadership et des passes magnifiques. Ce n’est pas qu’une joueuse qui joue pour elle, mais une vraie coéquipière.
Si vous deviez faire une conclusion sur cette expérience, laquelle serait-elle ?
Clément : Elsa mérite largement tout ce qu’elle a pu vivre, comme je lui disais c’est grâce à elle si elle en est arrivée là.
Encore félicitations à elle, et c’est réellement une fierté pour le club et pour moi également, en tant qu’éducateur, d’avoir une joueuse comme elle.